Hier, j'arrivais au bureau pour trois jours de stage en folie. Mon train avait beau avoir du retard, mon métro s'arrêtait toutes les 15 secondes comme un vieux canasson essouflé, j'étais quand même la première arrivée. Le VIIIème est le paradis des gens à la bourre qui gagnent et gagneront toujours plus d'argent que toi, salarié ponctuel !
Pourtant sur les coups de 11h, tout le monde est là, tout le monde sauf mon boss (enfin l'un de mes boss, trois boss pour une stagiaire, j'ai pas intérêt de sourciller de travers !). Bon, ceci dit, ça ne m'empêche pas de vivre hein, je suis une stagiaire autonome, faut pas croire. J'ai mis deux semaines à comprendre comment me servir de la machine à café, mais c'est pas ma faute moi, si la Senseo elle est complico !
Du coup, j'avais presque oublié son absence lorsqu'il frappe à ma porte. Je vois tout de suite qu'il y a un truc qui cloche. Pas rasé, pas coiffé mal sapé... On pourrait croire qu'il a été voir un coach relooking si seulement il n'était pas accompagné de sa cohorte de mouches domestiques... Et là une ampoule s'allume dans mon cerveau. En effet il me dit :
_ C'est un garçon !
J'admire ces hommes d'affaire qui, à peine leur femme a accouché, se précipitent taffer au bureau... Bon en fait pas du tout, mais voir mon boss avec une tête pareil, c'était royal, un moment qu'on vit qu'une fois dans une vie !
Tout cela m'amène à méditer sur le miracle de la vie. Cogito ego sum. Deux choses fondamentales dont nous pouvons être sûr :
_ Nous existons à un instant t
_ Nous mourrons à t+1
Bon, t+1 est désastreux, mais pour l'instant, nous sommes à t ! Et comme nous ne savons pas quand l'unité fatidique séparant le t du t+1 viendra nous ôter la vie, pourquoi ne pas profiter du temps qui nous reste ? Comme cet épisode de dr. House où le malade porte plainte contre le pote à House là, l'oncologue, parce qu'il lui avait prédit un cancer en phase terminale et qu'il y avait eu erreur de diagnostic. Il ne porte pas plainte pour l'erreur de diagnostic, mais parce qu'en lui révélant cet erreur, il lui a pourri la vie. La vie de cet homme etait fade, et quand il a appris qu'il allait mourir, il a commencé à vivre enfin, à profiter de chaque instant comme si c'était le dernier. Et aujourd'hui qu'il sait qu'il n'est plus en danger de mort, il retrouve sa vie fade et porte plainte contre l'hopital pour lui avoir enlever son tout nouveau bonheur en lui rendant sa vie...
Vous comprenez un peu la logique ?
Moi je crois que les gens ont un sérieux problème s'ils croient que courir après une bonne situation, se ranger, avoir sa vie planifiée, c'est acheter son bonheur. La pyramide de Maslow n'est pas si bête, quand elle entend classifier nos besoins. Nous réglons les plus prioritaires dont le besoin de sécurité ! C'est après la sécurité que nous courons. Pas étonnant que nous ne trouvions pas le bonheur après.
De toute façon, courir après le bonheur, c'est utopique non ? On ne sait même pas ce que c'est le bonheur. Il y a les petits bonheurs, ça c'est du concret, on peut les toucher du doigt. Ce sont eux ma raison de vivre. Nico et son sourire, mes nièces, mon père, mes amis, mes études, ma plume surtout, ma troupe de théatre, internet, stargate sg1, les séries en général d'ailleurs, et j'en passe, j'en passe tellement !
Courir après la sécurité, c'est normal, je sais pas si c'est bien, mais on le fait tous. C'est pas grave au fond. Mais quand même, s'il vous plaît, évitez de négliger d'admirer les petits bonheurs sur votre route. C'est important...
(bon, après, chacun voit midi à sa porte hein, je suis pas vot' mère !).
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Pix : Ma soeur et son aînée, qui depuis marche, parle, et dit NONNNN ! ++
Jeudi 2 avril 2009 à 15:51