J'essaie désespérément de vous écrire, mais Leïla vient de comprendre que toute mon attention portait sur le clavier, elle a donc décidé en toute spontanéité de logique de chat de se coucher sur le clavier. J'ai finalement trouvé un compromis plutôt sportif en translatant le clavier sur le rebord de table à ma gauche, en gardant le chat face à l'écran à l'endroit prévu pour le clavier et gardant une main sur le chat et l'autre sur le clavier afin qu'il n'y ait pas de jaloux.

Parfois c'est dur, je dois me rappeler trente fois à voix haute que j'aime les animaux, que j'adore les chats et que Leïla est le plus merveilleux des petits-êtres de cette Terre.

Vendredi, c'était le pot d'Adieu de Stef. Je devrai plutôt dire les pots d'adieu... Et puis avant les pots, il y avait le resto. Elle nous a trainé dans un resto, ce genre de resto que si vous ne connaissez pas quelqu'un qui sait y aller, vous pourrez jamais trouver seul. Un peu comme s'il était sur le chemin de traverse, à Londres... Sans Harry Potter dans votre cercle d'amis vous pouvez toujours courir pour faire un saut chez Ollivander ! (de toute façon, il a fermé sa boutique depuis !).

Le resto était bon, c'était des spécialités malgaches, j'ai pris du porc au.......... Petsaï ? Bon, c'est du porc cuit avec du chou bizarroïde, mais c'était très bon !

Assister au pot de départ de Stef, ça fait bizarre. On se dit : "maintenant, chez qui on va faire des Stefparty si Stef est partie ?"
Cette année ressemble vraiment à une année de changement, un peu comme la première année d'étude, la 2nde au lycée ou encore la 6e au collège... Ces années où quand on arrive on sait, que rien ne sera plus jamais pareil, qu'on grandit et que le temps passe quoi qu'il en coûte. Pourtant, je suis toujours à la fac, je suis toujours à Tours... Mais moultes amis sont partis ou sur la voie du départ maintenant, et ça fait drôle de nous voir tous nous lancer à la conquête de notre avenir. Il y a ceux qui restent, alors je ne me sens pas seule. Mais je me sens vide de ceux qui partent, désarmée de ces amitiés pourtant chacune particulière.

Je sais qu'un pot d'adieu n'en est pas un. Qu'on se revoit de temps en temps, qu'on prend de nos nouvelles sur Facebook... Et je sais que l'amorce d'un temps nouveau n'est pas l'amorce du pire, seulement l'amorce du différent. Je sais enfin que le différent vaut d'être vécu, parce qu'il est des expériences et des souvenirs nouveaux en devenir.

Nous sommes tous d'immenses albums photos et la vie ne fait que tourner les pages pour nous offrir de nouvelles photos à collecter.

Et ça c'est beau, toutes ces photos de vie qui me construisent, j'y suis toutes attachées, les passées, les présentes et les futures.

Et puis un jour, il y aura la photo du bilan. Nous pourrons nous retrouver tous, et voir ce que sont devenus nos rêves...

Autour d'un pot...

Peut-être même pendant une Stefparty, qui sait ?

Ce matin, je suis partie comme à mon habitude dans ma petite polo rouge avec des sièges avec des fleurs dessus. Je suis partie chez Mme D. dont je garde le chat (oui, je suis petsitter à mes heures perdues hein). Comme il faisait froid, j'ai mis un peu de chauffage dans la voiture, juste un peu, juste le temps que la température devienne décente. Quand je suis arrivée sur place, la grande maison m'attendait, toujours aussi imposante. Un petit tour de clefs dans la serrure, et j'entrais déjà dans ces lieux familiers. Rien ne changeait jamais ici. le chat venait me saluer et me tournicoter dans les pattes, la cuisine était rutilante, le sofa avait pris la forme de mes fesses à force que je m'y pose.

J'ai sorti mes notes, me suis installée sur la table de la cuisine, et me suis mise en tête de tenir à jour le journal de bord de mon stage, parce que cette année, je veux faire les choses bien. Et puis j'ai repensé à cet appel téléphonique dépitant hier. Quand Mme B. m'a dit qu'elle ne m'encadrerait pas pour mon mémoire de recherche parce qu'il n'avait pas visée à proposer des améliorations de la qualité de vie des patients... En même temps, je ne suis qu'en M1. Et puis si on ne met pas en évidence le déficit, on ne craint pas de le régler... Enfin bref.

Je me suis demandée pourquoi la réussite professionnelle prenait une telle ampleur aujourd'hui. Hier, mon père m'a envoyé un message pour me dire qu'il était à la retraite un mois plus tôt que prévu, à savoir... Maintenant. Ca m'a fait tout drôle. C'est comme si je ne parvenais pas à comprendre qu'il en soit heureux. Parce que je me dis que moi, je vivrai comme une tragédie le fait de ne rien avoir de prévu pour le lendemain ; ni pour le surlendemain. Mais en même temps, je n'ai que 22 ans, il est normal que cette pensée soit effarante pour moi, ou j'aurai du mal dans l'avenir !

La pensée de n'avoir aucune utilité est peut-être le meilleur booster de ma motivation professionnelle, je ne sais pas trop. Ce sont des processus sous-jacents multiples, complexes et intriqués dans lesquelles je laisse bon soin à mes amis étudiants en psychologie du travail de s'enfourner.

L'autre jour, Nico m'a demandé ce que je ferai si j'étais millionnaire, et j'ai dit que je ferai le tour du monde. Il m'a regardé d'un air soupçonneux, comme s'il n'y croyait pas, et j'ai eu le sentiment qu'il me connaissait de travers. Qu'il était si déçu de la vie et de ce que les gens en font qu'il m'imbriquait dans cette même logique conformiste de travail-famille-patrie. Mais je ne crois pas m'investir dans ma carrière professionnelle parce qu'il faut le faire, mais vraiment par amour de la psychologie. J'ai fait l'erreur de choisir la facilité, je le sais aujourd'hui, l'an dernier, en partant en psychologie du travail, mais aujourd'hui, je sais ce que je veux. Et si je l'obtiens, tant mieux. Et si je ne l'obtiens pas, tant pis. je ne veux seulement pas avoir sur la conscience de ne pas m'être battue.




Je ne veux seulement pas avoir sur la conscience de ne pas m'être battue.



Mais j'espère sincèrement que si je gagne le million un jour, j'aurai le bon sens de faire le tour du monde.

Mon stage s'est fini jeudi dernier, dans un flot de larmoiements et de champagne... Surtout de champagne d'ailleurs. Mercredi, c'était mon pot de départ. Je croyais qu'on organisait cela que pour les retraités. Je suis donc passée du statut de stagiaire en chef (oui, je forme depuis 1 mois la stagiaire qui me suppléera), au statut de retraitée de la boîte. Je trouve que je prends trop vite du galon, c'est déroutant, et puis je n'ai pas accumulé assez de points retraites avant la fin de mon semestre !

Avec le recul, ce stage est passé super vite. j'ai eu du mal avec le rythme parisien, la vie parisienne, le quartier, le caractère hautain et supérieur de ces gens que je croisais. Et pour tout ça, je ne regrette pas d'avoir fini. Mais ne nie pas tout ce que ce stage a pu m'apporter. Une prémière véritable expérience professionnelle ; 6 mois, ce n'est pas rien. Et puis la reconnaissance d'autrui pour mon travail. Cela voudrait-il dire que l'on peut sortir de psycho en sachant faire quelque chose de ses mains ?

Bon, maintenant, tout ça, c'est fini, et je pense à l'avenir. A court terme, pas grand chose. Des cours à rattrapper on ne sait pas quand, des exams, on ne sait guère quand non plus... Bref, la fac dans toute sa splendeur ! Mais à moyen terme, des traits de dessinent. Des choses auxquelles je n'aurai sans doute pas spontanément pensé. J'ai plusieurs choix de vie et je serai bientôt au carrefour (j'avais pensé faire une vanne au camembert genre "je serai bientôt au Géant Casino" mais je me suis dit que vous ne comprendriez pas la petite vanne sur Carrefour.... Bref...).

Ce qui va le plus me manquer dans tout ça, ce sont les nièces ! Vivre chez ma soeur et pouponner, c'était quand même quelque chose (ça ma bonne dame !). Alors du coup, pour fêter la fin de cette vie parisienne, Nico et moi, ce week-end, on est parti... à PARIS !!! (hum hum...) Histoire de voir le trio de nièces, les deux petites de ma soeur, la petite de la sienne.

Vous savez ce qui me troue dans cette histoire de bébé. C'est que j'adorerai avoir une fille. Mais bon, c'est statistique. Si partout autour de nous, tout le monde n'a que des filles, nous, on va finir par avoir un garçon... Alors s'il vous plaît, s'il vous plaît, à l'avenir, lecteurs de ce blog, ayez un bon geste : pondez un mâle !