Hier, j'ai assisté à ma première consultation clinique au cours de mon stage. J'étais avec "ma psy" (enfin ma tutrice de stage, parce qu'aux dernières nouvelles, cette psy ne m'appartient pas...), mon bloc-notes, mon crayon mal taillé et son Scénic flambant neuf (mais le scénic, on l'a laissé sur le parking, il ne rentrait pas dans le salon du patient).Nous intervenions au domicile d'un couple de
Tout ça, ça me fait penser au clip de Tryo avec les deux vieux dans la caravane dont leur principale passe-temps est d'emmerder l'autre !! On ne doute pas qu'au fond ils s'aiment, mais la surface est pas jolie jolie.
Du coup j'ai été surprise de voir ce couple plein d'amour, où la femme frôlait la main de son mari, où le mari trouvait encore la force de vivre dans le pétillement des yeux de sa femme. J'ai vu tout ça et je me suis dit que c'était injuste qu'un couple de vieux amoureux depuis plus de 50 ans soit ainsi foudroyé par la maladie alors que d'autres couples, même des jeunes couples, se crachent à la gueule à longueur de journée, sans même se rendre compte de la chance qu'ils ont de s'avoir et de s'aimer. Je ne dis pas que la maladie est là pour faire justice, bien sûr que non, mais sur le coup et sans recul, on ne peut de toute façon pas s'empêcher de penser que c'est injuste de séparer des gens qui s'aiment aussi fort.
J'ai pensé et repensé à tout ça. Aux vieux qui s'aiment, à leur beauté. Et ça m'a vraiment donné envie de serrer fort mon Nounou dans les bras. Aujourd'hui. Et demain. Et dans 50 ans encore, en espérant que la vie ne ternissent pas notre amour dans la poussière du quotidien affligeant. Je veux l'aimer aussi fort toute ma vie, dans la richesse et la pauvreté, la santé ou la maladie, blablabla !
++ Pix : Nicolas, février 2009 ++
