Je suis souvent davantage touchée par le second. Vous savez, le meilleur ami du héro ? C'est souvent le personnage le plus élaboré. A tous les Ronald Weasley, Lancelot, Lex Luthor, ... Voilà des gens au profil foutrement différent, qui savent nous rappeler que c'est un personnage qu'on ne s'est jamais trop usé à caricaturer, contrairement à ce pauvre héro qui par définition est une caricature.Moi ce qui me fascine dans le second, c'est que sous la carapace, ce sont des personnages bourrés d'ambivalence, entre amour, admiration, fidélité pour leur ami, et jalousie, frustration de se contenter de l'ombre quand tout un chacun a droit à sa parcelle de lumière. C'est un personnage qu'on a envie de prendre dans ses bras pour lui dire "t'es pas seul, je te vois moi"... Ou alors il n'y a qu'à moi que ça arrive et il faut que j'arrête de fantasmer sur un gros calin avec Lex Luthor...
L'assasymphonie. Ah parlons-en de l'opéra rock. Moi j'ai rien contre hein, de toute façon, c'est un hommage comme un autre à un grand artiste, après, je ne connais pas assez ni cet opéra (est-ce has been de parler de comédie musicale ??), ni Mozart himself pour dire si cet hommage est bien senti mais j'aime bien la sonorité de leur dernière musique.
Bon, bref, la sonorité, on s'en fout, de toute façon, je suis une grosse tarte avec des vers en musique, alors je vais plutôt m'attacher au clip, au fond de l'histoire, et à la valse des mots de la chanson. Et tout ça se mélange dans une jolie perfection commerciale pour faire ressortir la grande complexité du personnage DU second, le meilleur ami de Mozart. La complexité se lit vraiment dans l'embrassage des mots, bourré de belles fioritures et de jeux de mots qui crissent à l'oreille. La souffrance dans le talent d'acteur du chanteur. Et la volonté de garder coûte que coûte une contenance dans la rythmicité basique (couplet-refrain couplet-refrain) de la musique.
On parle souvent du courage du héro face à la fatalité de son destin, mais hein, faudrait pas oublier le courage du second qui n'hésite pas à faire passer l'amour avant lui-même.. Ce qui peut avoir des conséquences certes désastreuses quand on pense à la façon dont tourne bon nombre de "seconds"... Peut-être que ce n'est pas un rôle humain dans le fond. mais là n'est pas la question.
Allez voilà les paroles. Ah au fait, les seconds ne sont pas que dans les films hein, nous sommes tous un peu le second de quelqu'un...
Cette nuit
Intenable insomnie
La folie me guette
Je suis ce que je fuis
Je subis
Cette cacophonie
Qui me scie la tête
Assommante harmonie
Elle me dit
Tu paieras tes délits
Quoi qu’il advienne
On traîne ses chaînes
Ses peines
Je voue mes nuits
A l’assasymphonie
Aux requiems
Tuant par dépit
Ce que je sème
Je voue mes nuits
A l’assasymphonie
Et aux blasphèmes
J’avoue je maudis
Tout ceux qui s’aiment
L’ennemi
Tapi dans mon esprit
Fête mes défaites
Sans répit il me défie
Je renie
La fatale hérésie
Qui ronge mon être
Je veux renaître
Renaître
Je voue mes nuits
A l’assasymphonie
Aux requiems
Tuant par dépit
Ce que je sème
Je voue mes nuits
A l’assasymphonie
Et aux blasphèmes
J’avoue je maudis
Tout ceux qui s’aiment
Voilà pour le commentaire inutile :)