L'université est une chance, saisissons-là !

Forte de ce constat, me voilà donc repartie pour une nouvelle année pleine de surprises et......... de surprises. Hier, je me suis donc officiellement réinscrite en psychologie à Tours, pour le meilleur et sans nul doute pour le rire.

Déjà la vacataire m'a bien mise dans le bain, afin que je n'oublie pas combien l'université est une institution professionnelle à la limite du perfectionnisme :
- Votre nom, que je retrouve votre dossier ?
- L... .
- Alors voyons... Vous êtes deux à porter ce nom dans cette filière. Votre prénom, c'est Adrien ou Alix ?
- ... (-_-)'




C'est vrai que quand on me voit comme ça, spontanément, avec ma petite jupe et mon maquillage de star, on a envie de m'appeler Adrien !...




Mais bon, ceci n'est qu'un détail, l'important c'est que je sois officiellement repartie pour un tour !! Alors, petit résumé de mon planning de fête :
14 septembre : pré-rentrée. c'est la réunion où les profs te font bien comprendre qu'ils ne t'aiment, qu'ils ne t'ont jamais aimé, que de toute façon tu es en phase de rater ta vie si tu n'as pas 19.999/20 de moyenne minimum.
21 septembre : rentrée tout court, début des cours et tout le toutis, donc je présume que...
22 septembre : début du blocage de la fac ??? (après tout, une année sans blocage c'est comme une fête sans cotillons hein !).

Et puis bon, cette année, je suis armée. J'ai acheté un nouveau stylo plume, et ça, ça veut tout dire (par contre faut que je pense à acheter des cartouches !).

Comme j'avais perdu ma clef USB (ohhhh !), j'en ai racheté une hier à la FNAC (ahhhh !). Et quand j'ai parlé à Nico de ma petite emplette, celui-ci, qui m'a laissé tranquillement passer une semaine à retourner la maison au désespoir de ne rien trouver, n'a rien trouvé d'autre à me répondre que :
"ta clef USB ? Celle qui traîne dans ma voiture ?"


Inspiration !



Expiration !



Ca va, tout baigne !



Bon, alors du coup, j'ai deux clefs USB... C'est pratique, n'est-ce pas ? (n'est-ce pas ??).

De toute façon, Nico et moi, hier, c'était nos 5 ans :
Moi : Joyeux anniversaire !
Lui : Hein ? C'était la semaine dernière mon anniversaire !
Moi : Ouais nan mais Joyeux anniversaire quoi !
Lui qui me regarde avec son air de "elle est jetée elle" : ...

Lui qui tilte : !!!

J'ai adoré le pétillement de ses yeux quand le tiltement a eu lieu, c'était beau comme un matin de Noël !

5 ans, ça nous rajeunit pas tout ça. Quand je pense que j'ai commencé à sortir avec lui au lycée... Quand je pense à notre premier baiser, à son premier je t'aime, à toutes nos premières fois. Et quand je sens encore mon coeur faire des bonds quand il me dit qu'il tient à moi ou que je lui manque.

Eh bien je me dis que l'amour n'est peut-être qu'un concept, mais que je suis bien heureuse de pouvoir le concevoir !

Hier, jounée de boulot passionnante, mais harassante. Départ à 6h24, retour à 22h40... Ca c'est le genre de journée où tu te dis "Fichtre, j'ai quand même bien taffé".

En rentrant chez moi, je l'ai vu, Lui. Assis sur la banquette qui surplombe le meuble à chaussures de fortune dans l'entrée du salon. Il était beau, il souriait, et il m'a dit "viens, on va regarder la télé !"

Alors on a été regardé la télé, je crois que ça devait être un genre de W9, il y avait l'émission 90' l'enquête, non mais vous avez vu cette émission ? Franchement il fallait pas la louper ! C'était sur les oeufs ! Bon là, l'évidence de l'importance de ce reportage ne vous saute pas aux yeux mais franchement c'est à en tomber raide mort de rire !

Je ne suis pas oeufologue, et si déjà je parviens un jour à devenir quelque chose qui finit en "[-]ologue", je serai bien contente, mais en gros ils expliquaient que sur le code rouge tamponnée sur vos oeufs, il y a un chiffre qui indique la provenance de vos oeufs :
0 : oeufs de poules élevées au grain bio
1 : oeufs de poules élevées en plein air mais pouvant manger des grains d'origine animale
2 : oeufs de poules élevées sur sol qui ne verront jamais la lumière du jour
3 : oeufs de poules élevées en batterie qui passeront leur vie enfermées dans des cages à suffoquer ratatinées contre d'autres poules.

Déjà vous pouvez faire cette sympathique expérience d'aller vérifier le code de vos oeufs dans le frigo. J'ai découvert que j'étais une tortureuse de poules avérée ! Je m'en doutais déjà, budget étudiant oblige, mais ça m'a fait chelou d'en avoir la preuve !

Bon, enfin c'était pas ça qui était drôle à s'en rouler les bourrelets dans la sauce thaïlandaise. Non, c'était qu'après, les journalistes sont partis sur le marché pour vois si les oeufs soit-disant de poules de ferme et alors déjà, la journaliste, elle me faisait tripotter parce qu'elle demandait aux gens si leurs oeufs étaient élevés en plein air alors que c'est pas l'oeuf qui est élevé en plein air c'est la poule !... (j'ai l'humour facile). Mais alors quand le marchand s'est énervé et qu'il a balancé son oeuf de poule de batterie sur la caméra, avec Nico, on a failli faire pipi dans notre froc hahahahahaha !

Mais bon...

On a l'humour facile.

La morale de cette histoire c'est que la prochaine fois que vous achèterez des oeufs... Regardez le code, et choisissez ou non de martyriser des poules en connaissance de cause.

Joyeuses Pâques :)

Hier, j'ai assisté à ma première consultation clinique au cours de mon stage. J'étais avec "ma psy" (enfin ma tutrice de stage, parce qu'aux dernières nouvelles, cette psy ne m'appartient pas...), mon bloc-notes, mon crayon mal taillé et son Scénic flambant neuf (mais le scénic, on l'a laissé sur le parking, il ne rentrait pas dans le salon du patient).

Nous intervenions au domicile d'un couple de vieux personnes âgées, dont le mari a été diagnostiqué il y a seulement 1 mois atteint d'une maladie incurable et engageant le pronostic vital de façon fatale et fataliste. Je ne sais pas si c'était à cause de ce que m'avait raconté "ma psy" de précédentes rencontres qu'elle avait pu faire, ou tout simplement à cause de ce que je peux voir de moi-même au sein de couples âgés, mais je m'attendais à voir 2 vieux qui se crachent leurs rancoeurs à la figure : "non mais vous vous rendez compte, v'là qu'j'y fais sa toilette tous les matins, mais même po il me dirait merci le vieux bougre !!!"

Tout ça, ça me fait penser au clip de Tryo avec les deux vieux dans la caravane dont leur principale passe-temps est d'emmerder l'autre !! On ne doute pas qu'au fond ils s'aiment, mais la surface est pas jolie jolie.

Du coup j'ai été surprise de voir ce couple plein d'amour, où la femme frôlait la main de son mari, où le mari trouvait encore la force de vivre dans le pétillement des yeux de sa femme. J'ai vu tout ça et je me suis dit que c'était injuste qu'un couple de vieux amoureux depuis plus de 50 ans soit ainsi foudroyé par la maladie alors que d'autres couples, même des jeunes couples, se crachent à la gueule à longueur de journée, sans même se rendre compte de la chance qu'ils ont de s'avoir et de s'aimer. Je ne dis pas que la maladie est là pour faire justice, bien sûr que non, mais sur le coup et sans recul, on ne peut de toute façon pas s'empêcher de penser que c'est injuste de séparer des gens qui s'aiment aussi fort.

J'ai pensé et repensé à tout ça. Aux vieux qui s'aiment, à leur beauté. Et ça m'a vraiment donné envie de serrer fort mon Nounou dans les bras. Aujourd'hui. Et demain. Et dans 50 ans encore, en espérant que la vie ne ternissent pas notre amour dans la poussière du quotidien affligeant. Je veux l'aimer aussi fort toute ma vie, dans la richesse et la pauvreté, la santé ou la maladie, blablabla !

Ce matin, je suis partie comme à mon habitude dans ma petite polo rouge avec des sièges avec des fleurs dessus. Je suis partie chez Mme D. dont je garde le chat (oui, je suis petsitter à mes heures perdues hein). Comme il faisait froid, j'ai mis un peu de chauffage dans la voiture, juste un peu, juste le temps que la température devienne décente. Quand je suis arrivée sur place, la grande maison m'attendait, toujours aussi imposante. Un petit tour de clefs dans la serrure, et j'entrais déjà dans ces lieux familiers. Rien ne changeait jamais ici. le chat venait me saluer et me tournicoter dans les pattes, la cuisine était rutilante, le sofa avait pris la forme de mes fesses à force que je m'y pose.

J'ai sorti mes notes, me suis installée sur la table de la cuisine, et me suis mise en tête de tenir à jour le journal de bord de mon stage, parce que cette année, je veux faire les choses bien. Et puis j'ai repensé à cet appel téléphonique dépitant hier. Quand Mme B. m'a dit qu'elle ne m'encadrerait pas pour mon mémoire de recherche parce qu'il n'avait pas visée à proposer des améliorations de la qualité de vie des patients... En même temps, je ne suis qu'en M1. Et puis si on ne met pas en évidence le déficit, on ne craint pas de le régler... Enfin bref.

Je me suis demandée pourquoi la réussite professionnelle prenait une telle ampleur aujourd'hui. Hier, mon père m'a envoyé un message pour me dire qu'il était à la retraite un mois plus tôt que prévu, à savoir... Maintenant. Ca m'a fait tout drôle. C'est comme si je ne parvenais pas à comprendre qu'il en soit heureux. Parce que je me dis que moi, je vivrai comme une tragédie le fait de ne rien avoir de prévu pour le lendemain ; ni pour le surlendemain. Mais en même temps, je n'ai que 22 ans, il est normal que cette pensée soit effarante pour moi, ou j'aurai du mal dans l'avenir !

La pensée de n'avoir aucune utilité est peut-être le meilleur booster de ma motivation professionnelle, je ne sais pas trop. Ce sont des processus sous-jacents multiples, complexes et intriqués dans lesquelles je laisse bon soin à mes amis étudiants en psychologie du travail de s'enfourner.

L'autre jour, Nico m'a demandé ce que je ferai si j'étais millionnaire, et j'ai dit que je ferai le tour du monde. Il m'a regardé d'un air soupçonneux, comme s'il n'y croyait pas, et j'ai eu le sentiment qu'il me connaissait de travers. Qu'il était si déçu de la vie et de ce que les gens en font qu'il m'imbriquait dans cette même logique conformiste de travail-famille-patrie. Mais je ne crois pas m'investir dans ma carrière professionnelle parce qu'il faut le faire, mais vraiment par amour de la psychologie. J'ai fait l'erreur de choisir la facilité, je le sais aujourd'hui, l'an dernier, en partant en psychologie du travail, mais aujourd'hui, je sais ce que je veux. Et si je l'obtiens, tant mieux. Et si je ne l'obtiens pas, tant pis. je ne veux seulement pas avoir sur la conscience de ne pas m'être battue.




Je ne veux seulement pas avoir sur la conscience de ne pas m'être battue.



Mais j'espère sincèrement que si je gagne le million un jour, j'aurai le bon sens de faire le tour du monde.

Comme je vous l'avais promis, voici donc venir le nouveau design automne hiver du Banc Public, avec un authentique banc en avatar. Il vient de Tokyo je crois.... Enfin j'ai tapé banc et livre sur google quoi. J'ai enfin ajouter la playlist dont je vous avais tant parler. Dessus il y a 9 chansons, je vais essayer ; je dis bien "essayer" d'ajouter une chanson par mois de sorte qu'il y en ai toujours 10, et que ce soit pas toujours les mêmes.

Si vous êtes absolument sans coeur et que vous ne souhaitez pas écouter les musiques que j'aime, alors soit... Vous pouvez cliquer sur Stop... Je... sniff... Je ne... Sniff... je ne vous en voudrai pas...

Bien sûr, tout commentaire constructif est le bienvenue ! Même les commentaires non-constructifs, ça fait monter mes stats, et je suis vile et cupide ! Non mais vous vous rendez compte que le 1er septembre j'ai eu zéro visite ???? De quoi se pendre par les orteils franchement !

Alors pour les nouveaux, le concept est pas sorcier, ici, c'est le banc des confidences. Je vous raconte ma vie, et vous avez tout l'espace commentaire et la tagboard pour vous asseoir et parler aussi ! Parce que c'est ça la vie non ? Parler, échanger, partager. Et puis j'essaierai de faire au mieux, pour que le monde soit joli vu d'ici.





Et n'oubliez pas de nourrir les pigeons (ceci dit, les parisiens ont droit à une dérogation vu l'invasion pigeonnienne dont ils souffrent).