Ah Noël ! Noël, Noël, Noël !

Noël, Noël, Noël, Noël, Noël !

(bon ok j'arrête !).




Noël...

(désolée).

Je ne vais pas rentrer dans cette polémique en vogue : POUR OU CONTRE NOËL ? D'une parce que je suis tout sauf objective, étant pour et archi-pour, on peut dire en quelque sorte que cette fête m'arrache le cerveau et me le passe dans la lessiveuse avec un produit anti-tâche de bon sens. Et puis d'autre part parce qu'on s'en bat franchement les steaks.

L'autre jour, à Bricomarché, j'ai failli mourir d'un arrêt cardiaque fulgurant quand Nico m'a dit : "de toute façon, cette année, on décore pas la maison pour Noël, hein ?". Non, IL NE FAUT pas m'ôter ce plaisir de décorer ma maisonnée pour Noël bon sang de bon sang ! Déjà que Noël est pris en sandwich entre le première et la seconde salve d'exams, si en plus on le banalise, je vais être triste à en pleurer des litrons d'eau de mer !

Alors je lui ai calmement expliqué que oui, on décorerait, mais pas trop tôt, car, question de principe : on ne décore JAMAIS pendant le week-end du Téléthon (c'est bien d'avoir des principes tranchés, même quand ils servent à rien).

Du coup comme ce week-end, le téléthon n'est plus médiatisé (ce qui ne veut pas dire que vous ne pouvez pas continuer à appeler pour faire des dons hein !), ben hop ! J'ai fait pêté le sapinou (en plastique, durabilité, semi-écologie). Du coup comme Sophie était là, elle m'a aidé à déballer et puis Nico, il m'a aidé à décorer ! C'était beau comme quand j'avais 8 ans ! Ensemble, au milieu des boules et des guirlandes !

Je sais que beaucoup d'entre vous ont perdu tout intérêt pour Noël et que vos raisons sont plus que défendables. Mais si vous pouvez vous souvenir d'un seul des Noël de votre enfance, et que cela puisse vous arracher un sourire, alors c'est que vous n'êtes pas bien loin de toucher du doigt la magie de Noël : la mémoire, la chaleur, l'excitation, la sécurité, l'amour, le bonheur...

(le cas échéant, je vous conseille de vous rendre au supermarché le plus proche de chez vous et de botter les fesses à un père noël, je vous jure, ça peut faire un bien fou^^).

On peut creuser profond, au plus profond de chaque personne et trouver du bon en chacune d'elle, on peut penser leur acte dans une dynamique, dans une personnalité et dans un système que nous sommes en mesure d'appréhender et en cela, parvenir à accepter leurs comportements, même s'ils diffèrent de ce qu'on appelle le bien fondé dans notre dynamique à nous.

Mais dès lors, comment ne pas risquer de tout pardonner ? De trop pardonner ? N'existe-t-il pas des actes impardonnables, je veux dire, n'existe-t-il pas des actes que nous nous devons de ne pas pardonner ?

Je peux bien croire à un meurtre, et au mouvement qui amène à sa production, mais même si je peux l'envisager, et le comprendre, puis-je le pardonner ? Car si moi-même j'en viens à une telle extrêmité, souhaiterai-je réellement que l'on me pardonne ?

Tout dépend sans doute du sens que l'on accorde au mot pardon. Je sais aujourd'hui ce que veut dire "comprendre un acte", j'ai encore un peu de mal avec la notion "d'accepter" mais alors "pardonner", ça c'est un désert de sens logique, car le pardon, c'est rien. On peut accorder son pardon, alors qu'une blessure est toujours là ; ou encore ne pas l'accorder et continuer de rire avec la personne comme avant. Il est des gestes inacceptables et incompréhensibles que l'on pardonnera. Et puis des broutilles du quotidien qui resteront comme des gouffres que le pardon ne pourra jamais remblayer.

Tout ça parce qu'on essaie de raisonner chaque chose au nom d'une sacrosainte moralité que l'on respecte, ou pas. Mais comme chacun a sa moralité, c'est pas bien facile, et ça me fait parfois l'effet d'une humanité infantile, qui boude et qui chamaille.